Pourquoi cet article ? Parce que pour Ankrage, l’estime de soi c’est le « nerf de la guerre », c’est la toile de fond de nombreux blocages qu’on peut voir chez vous.
C’est souvent ce qui va être amélioré en venant nous voir.
Alors on a décidé de vous en parler. Pour commencer :
1 – Quelle est la définition de l’estime de soi?
Quelle différence avec la confiance en soi ?
L’estime de soi c’est l’opinion que nous avons de nous-même.
La confiance en soi, est un des piliers de l’estime soi, mais pas le seul !
Il coexiste avec l’amour de soi et l’image de soi.
En somme, E = C + A + I !
La confiance en soi parle du rapport que l’on a l’action. Est-ce difficile pour nous d’agir ? d’oser ? de faire quelque chose de nouveau ?
L’amour de soi est relatif au rapport à soi. Est-ce que je prends du temps pour moi ? seul(e) ? Est-ce que je respecte mes besoins ou je me force à faire des choses ? Est-ce que je prends soin de moi comme je le ferai avec un proche ? Est ce que je pense avoir de la valeur ? Est ce que je m’aime quoi que je fasse ? comment je me parle ?
Enfin, l’image de soi c’est le rapport aux autres ! Est-ce que je me compare aux autres ? Est-ce que je suis bien au contact d’autres personnes ou gêné(e) ? Est-ce que je m’affirme face aux autres ? est-ce que je dis ce que je pense ? quelle image je pense avoir ?
Après vous avoir donné quelques éléments sur les piliers, il est temps de faire le diagnostic.
2 – Comment savoir si on manque d’estime de soi ?
Vous pouvez mettre une note ou colorier chaque pilier à la hauteur à laquelle vous pensez qu’il se trouve actuellement, en fonction des questions plus haut. Ainsi vous serez sur quoi agir en premier. Attention ne cherchez pas à tout changer d’un coup, l’estime de soi est un long chemin qui nécessite non pas une course de vitesse mais de l’endurance.
Les symptômes du manque d’estime sont souvent : la perte de sourire, la perception négative de soi, difficulté à dire les choses, dialogue intérieur négatif, instabilité émotionnelle, grand besoin de reconnaissance, crainte de la critique, inquiétude constante, sentiment d’imposture…
L’estime de soi peut être faible ou haute c’est ce que vous allez mesurer. (Cependant une très haute estime en apparence cache souvent une faible estime.)
Par ailleurs, l’estime de soi peut être stable, ou instable. Bien sur l’estime de soi varie en fonction des événements de la vie, mais une estime de soi instable varie presque chaque jour voir, elle varie dans une même journée selon les événements.
3- Quand se construit l’estime de soi ? Quelles sont les causes d’une faible ou haute estime de soi ?
Au départ l’estime de soi se construit dans le regard des parents puis le cercle s’agrandit avec l’âge.
Le sujet de développement de l’enfant étant un domaine de recherche à part entière, on ne s’y étendra pas car ce n’est pas notre domaine d’expertise Cependant nous savons que certains chercheurs établissent un lien entre l’estime de soi et la théorie de l’attachement.
Ainsi, nous vous proposons de mettre un extrait d’un article qui nous a paru pertinent :
« Selon John Bowlby, psychiatre et psychanalyste anglais, la théorie de l’attachement consistait à dire que l’enfant a besoin, pour se développer normalement sur le plan affectif et social, de former une relation affective privilégiée avec au moins un donneur de soins, appelé figurine d’attachement principale.
Pour se sentir une personne « significative », il faut d’abord s’être senti une personne importante aux yeux de ceux qui nous ont élevés. Rappelons la métaphore de Winnicott du regard de la mère : « avant de se voir, l’enfant se voit dans les yeux de sa mère le regardant » (Winnicott, 1975).
L’idée-clé de John Bowlby (1969/1982), le fondateur de la théorie de l’attachement, est la suivante : si chaque fois que l’enfant a été dans la détresse, les personnes qui l’élèvent ont répondu de manière adéquate (c’est-à-dire rapidement et avec la volonté d’apporter de manière sensible, réconfort et consolation) à ses besoins d’attachement, l’enfant développe deux images mentales : d’une part une image de l’autre comme digne de confiance, disponible, sur qui l’on peut compter pour être aidé, trouver des solutions et, d’autre part, une image de Soi, complémentaire ; un Soi digne d’intérêt ayant de la valeur et digne d’amour puisque même en situation de détresse ou d’alarme, on a toujours répondu à l’enfant, et qu’il s’est senti reconnu en tant que tel. L’enfant développe également un sentiment d’efficacité personnelle puisque tous ses signaux ont reçu une réponse adaptée et rapide de l’environnement. »
Les racines de l’estime de soi : apports de la théorie de l’attachement, Nicole Guédeney
Voilà comment les bases de l’estime de soi sont posées dès la petite enfance, mais bien sur elles évoluent dans le temps, et il n’est jamais trop tard pour la développer, quoi que l’on ait vécu.
Il serait illusoire de croire qu’il existe une famille parfaite donc il a forcément des choses sur lesquelles évoluer pour se rapprocher de soi.
Carl Gustav Jung pensait d’ailleurs que se rapprocher du vrai soi, de la personne authentique que nous sommes était le sens de la vie, et il a appelé le parcours pour y parvenir : le processus d’individuation.
4 – Comment retrouver son estime de soi ? Comment la travailler ? la développer ?
Voici quelques techniques, outils estime de soi :
Alain Ehrenberg, sociologue énonce que le niveau global d’estime de soi des populations tend à diminuer au fil des époques notamment à cause des Réseaux Sociaux. En effet, au lieu de comparer leur corps simplement aux personnes de leur entourage, les adolescentes le comparent à des modèles d’excellence dans leur domaine, à des mannequins etc. C’est une population particulièrement touchée en termes de santé mentale.
Donc une première chose serait de diminuer l’utilisation des réseaux ou de la réguler en choisissant certains comptes et limitant le nombre d’heures.
De manière plus approfondie, nous allons vous expliquer comment agir, pilier par pilier. Ces éléments sont issus de notre expérience mais également des théories de Christophe André (psychiatre).
Concernant la confiance en soi (rapport à l’action) nous avons 3 leviers:
– Agir
– Dompter l’autocritique
– Accepter l’échec
Agir c’est la capacité à oser, à se lancer. Elle va permettre de voir des résultats positifs. L’idée n’est pas forcément de se jeter dans le ‘gueule du loup’ mais de se mettre en mouvement, pas à pas.
L’autocritique est relative au dialogue interne que nous avons, et qui peut devenir positif. L’idée est de se parler comme à sa meilleure amie, à sa fille etc. Cela vaut aussi pour les parties de nous qui ont subis des traumatismes. L’idée est d’apprendre à leur parler, les réconforter ! Pour cela vous pouvez faire attention à la manière dont vous vous parlez, ou prendre le temps, le matin devant le miroir de trouver une phrase qui vous fait du bien et de vous la répéter.
Concernant l’échec, il est souvent attribué à l’identité plutôt qu’aux circonstances. On a tendance à penser « je suis nul(le) » plutôt que j’ai fait de mon mieux dans cette situation. Par ailleurs, si on appelait l’échec : apprentissage ?
Pour cela, vous pouvez vous demander, qu’est ce que j’ai appris dans cette situation ? Pourquoi elle s’est présentée à moi ? Quelle compétence elle m’a permis d’acquérir ou quelle mise en garde elle m’a fait pour la suite ? A quoi elle m’a préparée ?
A l’inverse, quand ça fonctionne, n’oubliez pas de vous féliciter !
Concernant l’amour de soi (rapport à soi) voici les leviers :
– Se connaître
– S’accepter
– Être honnête avec soi
– Prendre soin de soi
Se connaitre c’est savoir comment je fonctionne, ce qui me motive, mes forces, mes failles, ce qui me procure du plaisir etc. C’est un pilier de notre approche !
Concernant l’acceptation, qu’est-ce que cela signifie ?
Accepter, cela ne veut pas dire être d’accord avec ce qu’il se passe mais en finir avec l’idée que ça pourrait être autrement, puisqu’il est trop tard pour changer le présent. Ça n’empêche pas d’agir sur le futur. C’est un premier pas, pour ensuite commencer à apprécier ce qui est beau chez nous, puis à s’aimer inconditionnellement ensuite.
S’accepter c’est aussi accepter ses émotions plutôt que les refouler. Plus vous allez les réprimer, plus un jour, le chapeau de cocotte-minute va sauter ! Il est important de les écouter, car elles portent le message d’un besoin qui n’est pas nourri. Si vous écoutez bien, cela pourrait la faire disparaître.
Ensuite, être honnête avec soi c’est aussi être vulnérable, et assumer cela. Vous pourriez être surpris, car c’est quand on avoue sa vulnérabilité qu’on crée les liens les plus forts ou l’admiration.
Enfin, ce pilier nous incite à prendre soin de nous physiquement, à faire attention à notre corps, à se cajoler avec des auto-massages par ex ou des soins du visages, du sport etc.
Concernant le dernier pilier, l’image de soi (rapport aux autres), les leviers sont :
– L’affirmation de soi
– L’empathie
– S’appuyer sur le soutien social
L’affirmation est relative à l’assertivité c’est-à-dire à oser dire, arrêter de faire passer ses besoins ou avis en dernier. Cela passe aussi par le fait de s’affranchir des comparaisons, et de se positionner dans une relation d’égal à égal.
L’empathie quant à elle est relative à la capacité que nous avons à se mettre à la place de l’autre, écouter, aider l’autre. Vous avez surement remarqué que vous sentir utile, aider, vous nourrit. C’est inhérent à l’être humain !
Enfin, le soutien social revient à s’autoriser à demander de l’aide, à s’appuyer sur les compétences d’autrui, à partager quand le besoin s’en fait ressentir.
Pour terminer cet article, nous partageons un exemple concret d’estime de soi.
5 – Exemple de coaching réussi sur l’ estime de soi
Nous travaillons l’estime de soi à travers tous nos processus, que ce soit l’objectif de départ ou qu’il s’agisse d’un changement, l’estime de soi est une toile de fond.
Par exemple pour Jean qui ne se sentait plus à sa place au travail et doutait de ses compétences. Ayant un poste de cadre supérieur mais ne travaillant pas dans son domaine d’études d’origine, il ne se sentait pas à la hauteur.
Nous avons travaillé ses qualités, ses atouts grâce à la fenêtre de Johari notamment et le feedback des proches.
Par la suite, en faisant sa fiche de poste idéale, Jean s’est rendu compte qu’il était à sa juste place au niveau du métier, qu’il était à la hauteur de son rôle mais que c’est l’environnement qui ne lui convenait pas, notamment au niveau des valeurs.
Enfin, nous avons travaillé un traumatisme d’enfance, où une personne d’autorité lui a dit qu’il ne serait pas capable de faire des études. Pourtant Jean a un doctorat !
Un autre exemple est celui de Sophie, qui veut partir depuis de nombreuses années de son entreprise mais n’arrive pas à passer le pas. En faisant un exercice de reconnexion aux ressources, ou elle s’est rendu compte de tout ce qu’elle avait accumulé de compétences, qualités et expériences dans son sac à dos et qu’elle avait déjà fait face à des situations similaires qui ont eu des issues positives, elle a quitté son poste et s’est lancée à son compte.
Si vous souhaitez travailler l’estime de soi, pour changer de poste ou vous sentir mieux dans votre job voir dans votre vie, nous serons ravies de vous y accompagner.